Les Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle

Un outil thérapeutique innovant.

Les Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle – TERV s’inscrivent pleinement dans le cadre des (TCC), mais contrairement à elles, il s’agit ici de confrontations virtuelles à l’objet phobique. 

Les avantages de la thérapie virtuelle :

  • Elle est moins brutale qu’une exposition réelle qui peut être parfois trop dure pour les patients.
  • Elle permet de reproduire presque tous les environnements.
  • Elle permet de confronter un individu à des simulations de situations réalistes, au point de tromper ses sens.
  • Elle propose une grande progressivité dans l’exposition.
  • Elle offre une économie de temps et financière en évitant les déplacements sur les lieux d’objet de la phobie (métro, voiture, ascenseur, parc avec des oiseaux …).
  • Le thérapeute contrôle totalement l’exposition qu’il a paramétrée. Il peut ajouter un contrôle visuel de la respiration et les battements du cœur

L’environnement virtuel a été pensé dans les moindres détails visuels et sonores pour renforcer l’immersion du patient et lui permettre d’éprouver cette sensation de réel.

Même si le degré d’immersion varie en fonction des personnes, certaines vont la vivre très intensément, d’autres gardent un certain recul face à l’effet ‘’ jeu vidéo’’.

Dans tous les cas le traitement a valeur d’expérience ou d’entrainement préalable à une confrontation à la réalité. D’où un taux de réussite de 80 à 90%. 

Les T.E.R.V. proposent également des séances d’hypnose, et d’EMDR. 

 

Déroulement d’une séance :

Plonger quelqu’un directement dans la réalité virtuelle, alors qu’il n’aurait pas suivi ces séances préalables, serait complètement contre-productif et ne déboucherait que sur un état de panique.

Règle absolue : le patient n’est jamais propulsé d’emblée dans la réalité virtuelle. 

Au préalable, nous déterminons avec lui la nature exacte de sa phobie, son degré d’anxiété, les conséquences sur sa vie quotidienne. Des techniques de relaxation et de respiration lui sont proposées pour gérer sa réaction face à ses peurs. 

Ensuite, il s’agit d’exposer graduellement la personne à sa phobie ou à ses peurs, grâce à un casque de réalité virtuelle en 3D. 

Cela se fait de façon particulièrement douce car nous pouvons contrôler les paramètres, faire en sorte que l’exposition soit progressive, et ainsi accompagner le patient au mieux dans les situations anxiogènes, puis répéter tranquillement la confrontation autant de fois que nécessaire. 

Par exemple, pour un phobique de l’avion, les possibilités d’expositions sont multiples (avion plein, à moitié plein, vide, dans des turbulences, possibilité d’entrer et sortir de l’avion…)

En une séance il est possible de faire une dizaine confrontations consécutives.

Cette technique fonctionne pour toutes les phobies car il est possible de créer presque tous les environnements que l’on souhaite. 

On procède de la même façon pour les anxieux, qui sont exposés à travers la réalité virtuelle à des situations qu’ils jugent stressantes ou anxiogènes. 

En ce qui concerne l’addiction au tabac, la T.E.R.V. propose aux fumeurs de les aider dans leur sevrage tabagique en les plongeant dans un environnement en 3D en lien avec leur désir de fumer (bar, restaurant, téléphone, attente à un arrêt de bus …). Le but est de désamorcer le phénomène de ‘’craving’’ qui est cette petite envie irrésistible qui le pousse à fumer. 

À force d’expositions, l’ancien fumeur va être capable d’élaborer des stratégies efficaces pour dire STOP à la cigarette. 

Les séances ne doivent pas durer plus de 30 à 40 min à un rythme d’une à deux fois par mois.

En moyenne il faut 4 à 5 séances pour travailler sur un environnement et s’attendre à une diminution significative de l’anxiété, mais cela reste une moyenne et dépend de l’évolution thérapeutique du patient.

 

Pour quels troubles ?

La T.E.R.V. est préconisée dans le traitement des troubles anxieux tels que les phobies, le trouble anxieux généralisé, le stress post-traumatique, mais également les troubles du comportement alimentaire, la dépression et les addictions.

Contre-indications 

Ce traitement est totalement contre-indiqué chez les patients épileptiques photosensibles.